Les retards de production dans l’industrie aéronautique continuent d’affecter les activités des compagnies africaines, dont celles de Kenya Airways qui voit son plan d’expansion retardé. Alors qu’elle avait annoncé des vols directs pour cette année, la compagnie les reporte.
Kenya Airways continue de subir les effets des retards de maintenance de ses avions long-courriers, conséquence des défis de production de pièces clés dans l’industrie aéronautique. Après avoir attribué ses pertes du premier semestre 2025 à l’indisponibilité d’une partie de sa flotte, la compagnie se voit aujourd’hui selon plusieurs sources médiatiques, contrainte de reporter à 2026 le lancement de ses vols directs entre Nairobi et Pékin, initialement prévus pour cette année.
La compagnie basée à l’aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi a trois de ses neuf Boeing B787-8 cloués au sol en raison de retards de maintenance persistants, eux-mêmes liés à une pénurie mondiale de pièces détachées et à un manque de capacités de révision des moteurs General Electric GEnx-1B70. Ces problèmes affectent directement son réseau long-courrier et ralentissent l’exécution de son plan d’expansion.

Au premier semestre 2025, elle a ainsi enregistré une perte avant impôts de 12,17 milliards de shillings (environ 94 millions USD). Elle avait néanmoins annoncé en août un projet de levée de 500 millions USD d’ici le premier trimestre 2026 pour renforcer sa flotte, qui devrait passer de 34 à 53 avions au cours des cinq prochaines années.
En 2024, année où il avait renoué avec le profit pour la première fois depuis plus d’une décennie, le transporteur kenyan avait expliqué sa performance par une augmentation de 10% de ses capacités, permettant une croissance de 4% du trafic, pour un total de 5,23 millions de voyageurs.


